GTA : Plusieurs personnes confondent souvent vos pratiques et services avec ceux de PBQ et de Bovi-Expert, entre autres. Détaillez-nous Nova Bœuf, svp.
Mélanie Lachance : Bien que le CDPQ soit actif depuis plus de 25 ans au sein de la filière bovine québécoise, le nom d’équipe Nova Bœuf a été officiellement adopté en décembre 2024 afin d’associer une identité visuelle au groupe d’experts qui compose cette équipe 100 % dédiée à la filière bovine.
Nos activités sous convention ont réellement débuté en 2020, lors de l’obtention de notre première convention 2020-2023 avec le CDPQ. Une seconde a été signée pour 2023-2026 et nous en sommes à préparer celle de 2026-2029. Mais, dans les faits, des services étaient déjà fournis depuis 2008 au sein du CDPQ, qui s’impliquait de plus en plus dans le secteur bovin. Des experts du secteur, tels Roger Bergeron, un des fondateurs du logiciel PATBQ, et Germain Blouin, agronome et responsable de l’équipe Bœuf, ont grandement contribué à l’essor de la filière au fil des ans.
GTA : « Innovation, développement, transfert » sont les trois mots clés de votre slogan. Comment cela se traduit-il au quotidien pour votre équipe et vos partenaires?
M.L. : Notre mission est effectivement de dynamiser la recherche, l’innovation et le transfert de connaissances afin de développer la filière du bovin de boucherie de manière durable. Nous siégeons au comité de pilotage composé de représentants de l’industrie (éleveurs, transformateurs, etc.) et parfois des gouvernements, qui a pour but d’élaborer la stratégie de développement de même que la stratégie de biosécurité.
L’exercice vise à livrer un produit final québécois alliant rendement, qualité et uniformité, du genre AAA et Prime, question de s’arrimer avec le reste de la production canadienne. La prochaine convention permettra à Nova Bœuf d’intervenir plus directement dans l’adoption des meilleures pratiques à la ferme, en menant des projets en collaboration avec des producteurs.
GTA : On verrait bien Nova Bœuf agir au sein des PBQ, non?
M.L. : Les PBQ sont partenaires de notre convention et nous siégeons aux mêmes tables. Nous œuvrons en complémentarité. Nos activités s’inscrivent dans les demandes que reçoivent les PBQ, qui se concentrent davantage sur la mise en marché.
DE LA GÉNÉTIQUE BOVINE AUX CONSEILLERS EN RÉGIE D’ÉLEVAGE
GTA : Comment Nova Bœuf détermine-t-il les événements à tenir?
M.L. : Étant une petite équipe, les bons choix doivent être faits. Nova Bœuf tente toujours de se rapprocher à la fois des producteurs et des conseillers. Nous proposons, entre autres, l’évaluation génétique des reproducteurs purs par le Programme d’analyse des troupeaux bovins du Québec (PATBQ). Nous organisons et participons à des événements comme les Soirées Bovines, des rencontres et des conférences (comme celle sur la génétique et la qualité de la viande) ainsi qu’à l’Assemblée générale annuelle des Producteurs de bovins du Québec (PBQ) pour des sondages et des présentations sur les outils de gestion.
L’équipe offre aussi des services de prise de données pour les centres d’évaluation bovins. Nova Bœuf a aussi offert le programme BOvins pour le climat, en collaboration avec plusieurs partenaires. L’équipe travaille actuellement sur trois autres projets, qui seront présentés dans le cadre de notre troisième convention.
GTA : Afin de promouvoir votre mission et vos activités, Nova Bœuf fréquente-t-il les salons de l’agriculture et des événements tels qu’Expo-Champs?
M.L. : Notre mission est de rejoindre avant tout les producteurs. Nous participons à des événements estivaux, tels que Journée champêtre, et ceux qui s’adressent à la relève, notamment les Journées Carrières, telle que celle qui se tiendra le 22 octobre à l’ITAQ à Saint-Hyacinthe.
GTA : Prochaine date importante?
M.L. : Outre le renouvellement de la convention, l’idée d’ajouter des ressources à l’équipe fait son chemin. Il s’agirait d’un travail de terrain, avec les producteurs. Nova Bœuf œuvre également sur un projet de relève visant les conseillers. Plusieurs partent actuellement à la retraite, notamment dans des régions plus éloignées telles que le Saguenay et l’Abitibi. Il faut agir!