La durabilité du contreplaqué a diminué au fil des ans, et son prix fluctue considérablement. Remplacer le plancher d’un bâtiment de deux étages mesurant 40’ par 200’ peut aujourd’hui coûter une dizaine de milliers de dollars. À mesure que le plancher vieillit, il devient poreux et se fendille, ce qui permet à la matière organique, souvent chargée de bactéries, de s’y loger. Cela complique le nettoyage et la désinfection, rendant ces tâches moins efficaces. Pour l’éleveur, maîtriser la charge bactérienne est crucial afin de prévenir les maladies.
Certaines alternatives, comme les panneaux composites en plastique, sont déjà disponibles sur le marché et ont été adoptées par certains producteurs de volaille. Ces matériaux offrent une meilleure étanchéité et une durée de vie supérieure à celle du contreplaqué. Cependant, le coût d’acquisition et d’installation reste élevé, et le retour sur investissement n’est pas garanti. C’est pourquoi certaines entreprises commencent à proposer des solutions comme les scellants pour planchers, notamment l’époxy.
L’application d’un revêtement en époxy crée une barrière protectrice qui facilite le nettoyage. Ce produit, à l’origine conçu pour le béton, présente une surface lisse et non poreuse qui limite l’accumulation de matières organiques. Cette approche non seulement améliore l’efficacité des opérations de désinfection, mais accroît également la durabilité des installations, pouvant aller jusqu’à garantir leur remplacement.
L’un des principaux avantages du traitement à l’époxy est sa capacité à être appliqué même sur des planchers usagés, tant qu’ils ne présentent pas de dommages excessifs. La longévité d’un plancher dépend non seulement de son âge, mais aussi de l’entretien dont il a bénéficié. Les fournisseurs adaptent l’épaisseur de la couche d’époxy en fonction de l’état du plancher, et l’application ne prend que quelques heures. De plus, étant un produit autonivelant, l’époxy remplit les crevasses au pourtour des planchers, où les insectes peuvent se cacher, ce qui peut aider à contrôler leurs populations.
Les bénéfices du traitement avec polymère ne se limitent pas aux poulaillers. D’autres secteurs, comme les productions porcines et laitières, peuvent également en tirer profit. Par exemple, dans les porcheries, le fumier liquide ne pose généralement pas de problèmes pour les planchers en béton. Toutefois, les mangeoires peuvent être affectées par les acides présents dans les aliments, et dans ces cas, un traitement polymère peut constituer une solution pertinente.
Pour l’industrie laitière, l’utilisation de polymère antidérapant est recommandée, surtout dans les zones où les planchers subissent une forte exposition aux produits chimiques de nettoyage. Le styrène-butadiène, qui peut être appliqué sur des surfaces humides, est idéal pour les environnements de lavage, permettant de protéger les installations tout en garantissant la sécurité des animaux. Pour finir, l’idée d’utiliser les polymères provient d’André Turcotte, un représentant chez JNB, qui s’est donné pour mission d’être constamment à l’affût d’innovations adaptées aux défis concrets auxquels sont confrontés les producteurs. Nous sommes fiers de pouvoir vous partager celle-ci par l’entremise de cette tribune. L’innovation est à la portée de tous, à vous de repérer les prochaines solutions qui feront progresser nos productions!