Pour le couple, tout débute en 2008, en Australie, alors que ces deux Québécois se rencontrent en travaillant pour un apiculteur local sur différents projets. Si Mme Cyr est déjà une spécialiste des abeilles, M. Martineau est pour sa part diplômé en électricité industrielle. De retour au Québec en 2009, l’entreprise débute avec 40 ruches, déjà avec l’idée de faire les choses différemment.
« Nous faisons l’élevage et la vente de 1500 à 2000 reines annuellement et vendons aussi environ une centaine de petites colonies, appelées nucléis, aux apiculteurs qui en ont besoin, ce qui est peu courant. Le nucléi comprend quatre cadres avec les abeilles adhérentes, dont une jeune reine pondeuse bien établie, trois cadres de couvain de tous âges ainsi qu’un cadre de réserve de nourriture avec les abeilles adhérentes. En cas d’année de grandes pertes, nous les conservons pour assurer la prochaine saison », explique M. Martineau.
Le Château de Cyr fait aussi la différence en matière de formation. « Nous offrons des cours traitant de différents aspects de l’apiculture, note M. Martineau. Nous sommes aussi sollicités pour participer à différents événements pour y partager nos connaissances. Devenir le meilleur apiculteur au Québec, c’est intéressant comme objectif, comme rêve, mais il est beaucoup plus important pour moi de contribuer à optimiser les méthodes et les pratiques des apiculteurs débutants ou de ceux qui peinent à obtenir les meilleurs résultats. Mon objectif est davantage d’être un apiculteur fort dans un milieu solide. »
Des miels d’exception
Au Château de Cyr, chaque produit est extrait avec patience et respect des conditions de vie de la ruche. Non chauffé et non pasteurisé, le miel est purifié par décantation afin de lui conserver ses vitamines, minéraux et antioxydants. « Nous produisons du miel de saison, soit au printemps, à l’été et à l’automne, au rythme des fleuraisons. Les miels n’ont évidemment pas le même goût, ce qui rend ces produits intéressants. Nous offrons aussi le miel baratté, ce qui vient compléter notre offre en boutique. Le miel est offert en format de trois kilos à notre clientèle bien établie. Nous n’offrons plus beaucoup d’autres produits dérivés, bien que ce fut le cas il y a plusieurs années. L’idée est que nous ne désirons pas concurrencer des apiculteurs qui nous ont acheté des reines », conclut Steve Martineau.