6 mars 2025 - 03:00
Acériculture
La Cabane à Phil, une production 100 % traditionnelle
Par: Yves Rivard
À La Cabane à Phil, toutes les opérations sont menées de manière traditionnelle, de l’entaillage à la mise en vente en passant par la collecte. Photo : gracieuseté.

À La Cabane à Phil, toutes les opérations sont menées de manière traditionnelle, de l’entaillage à la mise en vente en passant par la collecte. Photo : gracieuseté.

Les consommateurs apprécient grandement le sirop clair de cette entreprise sise à Saint-Joachim-de-Shefford. Photo : gracieuseté.

Les consommateurs apprécient grandement le sirop clair de cette entreprise sise à Saint-Joachim-de-Shefford. Photo : gracieuseté.

Il y a cinq ans, Philippe Ouellette et Nathalie Vachon, copropriétaires d’une ferme de 90 hectares sise à Saint-Joachim-de-Shefford, se sont lancés dans l’aventure de la production acéricole traditionnelle. Si, pour l’heure, l’entreprise se limite à une production de particulier, elle produit de 120 à 150 gallons annuellement. De quoi satisfaire sa clientèle. Mais la donne pourrait changer alors qu’une expansion est présentement à l’étude.

« Nous opérons toujours à la chaudière, lance M. Ouellette. La tradition, c’est bien, sauf quand il est question de prix. Nous en sommes présentement à revoir nos prix, car celui en vigueur un peu partout ne semble pas avoir bougé depuis 1963, soit 50 $ le gallon à la ferme. Mais, à l’épicerie, on parle presque de 10 $ la canne, ce qui revient à 80 $ le gallon. Pendant ce temps, pour le producteur, l’ensemble des coûts a doublé. »

Cela dit, le couple ne s’est pas lancé à l’aveuglette dans la production. « Plus jeune, j’ai travaillé pour la ferme Arès, à Fulford, là où j’ai appris toutes les techniques de préparation, d’entaillage, de collecte et de mise en conserve, explique M. Ouellette. Lorsque nous avons acheté la ferme, on y trouvait un équipement désuet, que j’ai remplacé, question d’être prêt si l’on obtient un quota. »

LA VRAIE SAVEUR DU TERROIR

Outre son savoureux sirop clair de début de saison et l’ambré qui suit, la microentreprise offre également du beurre d’érable et du sucre granulé. La clientèle se rend à la ferme pour y faire ses achats ou passer ses commandes, une occasion de garder le contact et de miser sur le bouche à bouche pour hausser les ventes.

Si tout va pour le mieux dans le plus sucré des mondes, Philippe Ouellette étudie présentement différentes possibilités d’expansion et de collecte, notamment la migration vers un système à tubulure pour la saison 2026. « Si ce projet se réalise, nous débuterons probablement par un lot de 1000 entailles à tubulures et poursuivrons le reste à la chaudière, confie-t-il. L’ingénieur qui est venu évaluer les possibilités de production a chiffré à 8000 le nombre d’entailles possibles sur une quinzaine d’hectares. Donc, annuellement, on pourrait ajouter des tubulures, car la collecte demande beaucoup de temps et de mains. Ce nouveau système me permettrait peut-être d’œuvrer seul ou presque. C’est à considérer. »

Pour information : 450 776-4336.

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