« Nous opérons toujours à la chaudière, lance M. Ouellette. La tradition, c’est bien, sauf quand il est question de prix. Nous en sommes présentement à revoir nos prix, car celui en vigueur un peu partout ne semble pas avoir bougé depuis 1963, soit 50 $ le gallon à la ferme. Mais, à l’épicerie, on parle presque de 10 $ la canne, ce qui revient à 80 $ le gallon. Pendant ce temps, pour le producteur, l’ensemble des coûts a doublé. »
Cela dit, le couple ne s’est pas lancé à l’aveuglette dans la production. « Plus jeune, j’ai travaillé pour la ferme Arès, à Fulford, là où j’ai appris toutes les techniques de préparation, d’entaillage, de collecte et de mise en conserve, explique M. Ouellette. Lorsque nous avons acheté la ferme, on y trouvait un équipement désuet, que j’ai remplacé, question d’être prêt si l’on obtient un quota. »
LA VRAIE SAVEUR DU TERROIR
Outre son savoureux sirop clair de début de saison et l’ambré qui suit, la microentreprise offre également du beurre d’érable et du sucre granulé. La clientèle se rend à la ferme pour y faire ses achats ou passer ses commandes, une occasion de garder le contact et de miser sur le bouche à bouche pour hausser les ventes.
Si tout va pour le mieux dans le plus sucré des mondes, Philippe Ouellette étudie présentement différentes possibilités d’expansion et de collecte, notamment la migration vers un système à tubulure pour la saison 2026. « Si ce projet se réalise, nous débuterons probablement par un lot de 1000 entailles à tubulures et poursuivrons le reste à la chaudière, confie-t-il. L’ingénieur qui est venu évaluer les possibilités de production a chiffré à 8000 le nombre d’entailles possibles sur une quinzaine d’hectares. Donc, annuellement, on pourrait ajouter des tubulures, car la collecte demande beaucoup de temps et de mains. Ce nouveau système me permettrait peut-être d’œuvrer seul ou presque. C’est à considérer. »
Pour information : 450 776-4336.