Sachant que l’emballage d’un produit contribue à 10 % de son empreinte carbone2 , il est d’autant plus pertinent de s’intéresser à l’écoconception.
Des changements inspirants Plusieurs entreprises ont ainsi emboîté le pas vers une telle approche. En voici quelques exemples :
Le réemploi de contenants
Voilà un concept qui gagne également en popularité. Il se traduit par la réutilisation d’un même récipient pour du remplissage (à la maison ou en magasin) ou par le retour de contenants (consignés ou non) en magasin ou via un service de livraison.
Des suggestions pour les fruits et légumes
Voici quelques astuces simples pour adopter de meilleures pratiques d’emballage à ce chapitre. Elles prennent en considération l’impact environnemental, la protection et la conservation du produit ainsi que la mise en marché :
La réglementation applicable
Les entreprises et organisations qui mettent en marché des produits ont non seulement un rôle important à jouer quant au choix des matériaux utilisés, elles doivent aussi assumer certaines obligations. Si elles sont assujetties à la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE)3, elles sont
tenues de payer annuellement un certain montant pour chaque kilogramme de matière mise sur le marché. C’est Éco Entreprises Québec (ÉEQ) qui a pour responsabilité, entre autres choses, d’établir les grilles tarifaires, variables selon la matière. Par exemple, en 2024, il en coûte 28,202 cents par kilogramme (¢/kg) pour un carton ondulé et 144,685 ¢/kg pour un polystyrène expansé alimentaire4 .
Un bonus incitatif maximal de 50 % sur le tarif annuel est actuellement proposé aux entreprises, en fonction des actions d’écoconception qu’elles ont accomplies. Les actions admissibles sont la réduction, l’approvisionnement, la recyclabilité, la communication et la réalisation d’une étude de cas5.
Il est aussi à noter qu’en 2024, certains matériaux sont visés par une pénalité financière (appelée « malus ») ajoutée au tarif annuel. Les plastiques de type polychlorure de vinyle (PVC), l’acide polylactique (PLA) et d’autres plastiques dégradables sont ciblés en raison des enjeux qu’ils posent pour les filières de collecte6.
Les aides financières disponibles
L’idée d’améliorer votre empreinte environnementale vous emballe? Sachez que des aides financières pour les entreprises existent. Notamment, le programme Soutien à l’écoconception d’emballages et de contenants alimentaires recyclables7, du Fonds d’action québécois pour le développement durable, offre jusqu’à 50 000 $ en subvention. Le site Écoconception et économie circulaire8 regorge également d’informations pertinentes sur le sujet, que ce soit pour le choix du matériau, la gestion de fin de vie ou encore le recours aux services de professionnels. LG2, une agence de création, marketing et communication, a quant à elle produit un guide sur l’implantation de l’écoconception dans le processus de création d’emballage9. L’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire a aussi élaboré le guide L’emballage alimentaire écoresponsable au Québec10 , qui se veut un peu plus technique. Puis, l’Université du Québec à Montréal a réalisé un documentaire fort intéressant sur le phénomène. Il se nomme Tout déballer11 et a pour objectif d’informer et de sensibiliser les consommateurs.
Amélie Bérubé, Conseillère en transformation alimentaire, Direction régionale de la Mauricie, ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ)Kim An Luong-
Marquis Agronome, conseillère en transformation alimentaire et en commercialisation, Direction régionale de l’Estrie, MAPAQ